Lettres à Puma
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Communiqué
« André Beucler, je ne puis vous appeler autrement.
Votre nom est pour moi depuis des semaines une obsession… Mais l’extraordinaire entre vous et moi, c’est
Jean Giraudoux… Je l’ai
connu, j’avais dix-sept ans. » C’est à l’automne
1981, quatre années avant sa mort donc, que Beucler reçoit de Buenos
Aires ces mots d’une inconnue, la Señora
Anita de Madero, suscités par sa lecture des souvenirs de De Saint-Pétersbourg à Saint-Germain-des-Prés parus à Paris
un an auparavant. De la lettre « immense et surprenante » qu’ils
ouvrent, il fait part aussitôt à Maurice Barthélémy, en charge de l’album
iconographique Giraudoux de la Pléiade, avec qui il échange sur l’auteur
du Combat avec l’ange depuis le printemps 1979, et à qui il
adressera des copies des suivantes. |
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Perplexes,
Beucler et Barthélémy essaient de démêler
l’histoire labyrinthique rapportée par Anita, vieille dame. L’un en
convoquant ses moments vécus avec « Jean Gi », l’autre en
interrogeant les archives. D’étonnantes révélations s’éclairent, d’autres
restent dans l’ombre, énigmatiques ou improbables. Mais, toujours,
par delà la mémoire brouillée ou fantasmée, une voix hantée défie le
temps. Nous devons à Bruno Curatolo, professeur à l’Université de Franche-Comté, l’édition largement documentée de cette double correspondance inédite, extraite des archives Beucler. Si, sans conteste, elle ajoute à la connaissance d’André Beucler et de son ami admiré Jean Giraudoux, elle captive par l’insolite roman qu’elle dévoile et retient par ce qu’elle laisse filtrer d’histoire, pas seulement littéraire, des années exhumées. |
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