Actualités 2018
28e Salon de la Revue
Halle des Blancs-Manteaux
48 rue Vieille du Temple 75004 Paris |
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Le Salon de la Revue ouvrira ses portes :
le Vendredi 9 novembre 2018 de 20h à 22h
le Samedi 10 novembre 2018 de
10h à 20h
le Dimanche 11 novembre de 10h à 19h30
Vous y trouverez la dernière livraison de la revue
PLAISIRS DE MEMOIRE ET D'AVENIR Hors série Novembre 2018
Correspondance André Beucler - Roger Martin du Gard
Nous serons heureux de pouvoir vous présenter cette revue. |
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Plaisirs de Mémoire et d'Avenir N° Hors Série - Novembre 2018
Correspondance André Beucler - Roger Martin du Gard
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L’amitié entre André Beucler et Roger Martin du Gard a débuté aux environs de 1925 ; cette relation privilégiée est évoquée dans le chapitre « Promenades dans Nice avec Roger Martin du Gard » dans De Saint-Pétersbourg à Saint-Germain-des-Prés : c’est là, en effet, qu’ils se sont vus le plus souvent, là où André Beucler devait finir sa vie après y avoir composé ses derniers ouvrages. Cette correspondance atteste la force et la place prépondérante qu’attribuaient les deux écrivains à ce sentiment de l’amitié : la leur fut fidèle et régulière, malgré leur différence d’âge – l’auteur des Thibault était né en 1881, Beucler en 1898.
Au long de ces lettres, Roger Martin du Gard se livre plus volontiers que son cadet, ne cachant pas sa misanthropie et son horreur de la mondanité. On sent, au contraire de Beucler, un caractère souvent égocentrique, ce qui n’empêche pas un regard sur son époque, l’écrivain s’inquiétant des événements politiques, comme la montée du nazisme en Europe, et se montrant un ardent défenseur de la paix ; se dresse aussi la figure d’un homme préoccupé par le temps qui passe, la peur de la maladie et de la mort, un homme enclin à la mélancolie, las d’assister à l’émergence d’un nouveau monde littéraire dans lequel ses personnages romanesques ne trouvent plus leur place.
Toutes les missives adressées à Beucler portent les marques d’une réelle et constante affection, pour lui ainsi que pour son épouse, Natacha. Toutefois, ce qui est un véritable bonheur pour les lecteurs de Beucler, c’est l’appréciation que donne l’écrivain célèbre sur les romans de son jeune confrère, qui n’est certes pas un inconnu et que |
les critiques littéraires saluent pour la plupart, mais qui n’a pas atteint la gloire de son aîné : or, les remarques formulées par RMG sur Le Carnet de vengeance ou Charmante prouvent la maîtrise que leur auteur a acquise aux yeux d’un juge qui sait se montrer très sévère à l’occasion. Ses lettres révèlent qu’il a su estimer chez son correspondant non seulement l’homme ouvert, généreux, spontané, soucieux d’autrui mais aussi l’écrivain dont le talent ne fait, pour lui, aucun doute.
Et puis, quand les écrivains s’écrivent, ils parlent volontiers d’autres écrivains, ce qui, sans toujours former une famille ou un cercle, apporte un regard personnel sur un milieu littéraire où chacun occupe sa place dans l’espace et dans le Temps. |
Disponible sur simple demande a l'association - 15 euros.
Commande du numéro papier par mail - 15 euros
Règlement par Paypal ou chèque
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Bruno Curatolo |
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C’est avec beaucoup de tristesse, que nous avons appris le décès de Bruno Curatolo, survenu jeudi 30 août 2018.
Professeur émérite à Besançon, il étudia et tenta de faire découvrir, durant toute sa vie, des écrivains éloignés des projecteurs médiatiques du XXe siècle.
Il était vice-président de l’association André Beucler à laquelle il apporta sa culture, ses idées et son enthousiasme depuis 2005.
Dans ce cadre, il anima la revue Plaisirs de Mémoire et d’Avenir où furent publiées plusieurs de ses études sur André Beucler et pour laquelle il venait d’achever la présentation et les notes de "la correspondance Roger Martin du Gard – André Beucler", à paraître en novembre.
Son absence laisse déjà un grand vide dans nos esprits. Ses conseils, ses idées et ses initiatives nous manqueront.
Nous présentons à son épouse Aline et à toute sa famille nos très sincères condoléances. |
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La Revue 1895
Revue d'Histoire du Cinéma N° 80 |
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Nous avons eu connaissance avec retard du référencement de la revue Plaisirs de Mémoire et d'Avenir dans la Revue 1895, parue en 2016
Cet article, très documenté, de François Albera, analyse tout le contenu de notre revue n° 5 sur André Beucler et le cinéma, avec une grande finesse dans laquelle on sent son amour pour l'histoire du cinéma et son immense érudition.
Il est aussi rappelé dans cet article le numéro 10 de la Revue des Amis de Jean Proal, Bagarres de la page à l'image, consacré au film Bagarres d'Henri Calef.
Le texte de cet article est disponible sur le site CAIRN info
Nous vous invitons, bien sûr, à en prendre connaissance. |
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Parution
aux Presses de l'Université de Kaslik
au Liban |
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Gueule d'Amour au cinéma ou la domination masculine :
un article de Geneviève Chovrelat-Péchoux.
Geneviève Chovrelat-Péchoux analyse le roman et son adaptation cinématographique à la lumière de l'évolution de la société civile et politique entre les années 1926 et 1937. Onze années qui séparent la réalisation de ces deux œuvres majeures.
Lire l'article en pdf (2,3Mo)
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Meilleurs vœux et Bonne année |
Aquarelle d'André Beucler - vers 1920
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" Une rivière est le signe du mouvement.
Elle enchaîne les villes aux villes, les patois aux patois,
et conduit une destinée vers son dénouement, un système à sa fin.
Elle reçoit l'image fatale des choses et son voyage sourit à l'immobile.
Près d'elle, l'univers apparaît mieux à celui qui s'est arrêté pour admirer
sans examen la terre et l'eau. ”
André Beucler - Vallée du Doubs - 1928
La légende du lac de Saint-Point
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" Les villageois racontent qu’une ville immense et heureuse s’élevait autrefois au milieu de la vallée. Ses limites s’étendaient jusqu’à la Roche Sarrazine, à l’est, et au cours du Drugeon, à l’ouest, au bord duquel il reste encore quelques pierres du château où Charles le Téméraire dormit une dernière fois dans un lit avant d’aller se faire tuer à Nancy. Les habitants de cette ville vivaient dans l’opulence et n’avaient jamais entendu parler d’aucune souffrance humaine. Un soir de fête, une femme vêtue de noir arrêta un passant et lui demanda l’aumône. Elle était pâle, décharnée par les privations, et disait qu’elle venait d’un endroit dont le nom n’était plus dans sa mémoire. Un jeune enfant la suivait. Aussitôt, le bruit se répandit dans les rues éclairées et bruyantes qu’une étrangère allait de porte en porte en répétant que l’on doit assistance aux malheureux qui ne possèdent ni table ni lit. On ne savait comment elle était entrée dans la ville. Excités plus que de coutume par le vin et les réjouissances, les esprits ne voulaient pas admettre qu’un être humain n’eût pas de maison, et les cœurs les plus généreux ne pouvaient être accessibles à la miséricorde puisqu’ils ignoraient l’infortune. L’intruse fût traitée de folle et chacun lui ferma sa porte en l’accusant de troubler la gaieté publique. Alors, la malheureuse alla s’agenouiller sur les marches d’une église et, tournée vers Dieu, lui fit le récit de sa détresse. Le châtiment ne se fit pas attendre. Un éclair déchira le ciel, le bruit le plus violent qu’on eût jamais entendu ébranla la terre, et des vents impétueux qui portaient la colère divine soufflèrent une tempête de plusieurs jours sur la ville. Peu à peu l’eau submergea la cité sans cœur et l’engloutit avec ses richesses et ses lumières. C’est sur ce mystère que s’appuie le lac poissonneux de Saint-Point.
André Beucler - Extrait de Vallée du Doubs - 1928 |
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