Avant
clôture,
le
Théâtre de l'Unité
offrait
45 minutes de spectacle
le 5 juin en soirée
Ils
sont venus à huit, en T-shirt couleur soleil, se poser
sur l'île aux Oiseaux, souriants, piaffants, pétillants
de vie.
Sans perdre haleine, ils ont embarqué le public jusqu'au
bord de la nuit pour un parcours à travers les mémoires
d'André Beucler.
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Autour de Jacques Livchine, directeur
du théâtre de l'Unité, ses complices ont
séduit l'assistance en évoquant par la magie d'une
prestation de poésie polyphonique, quelques rencontres
parmi les plus savoureuses de l'écrivain.
Les complices (ils et elles) ce furent Patrick Voitot, Audrey
Donzelot, Abey Vahid, Marc Zicco, Gilles Erde, Philippe Coulon,
Catherine Fornal munie d'un violoncelle, sans oublier Pina,
un grand chien très attentif et quelques canards attardés
au bord du Doubs.
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Les anecdotes, tirées de Plaisirs de mémoire
et de De Saint-Pétersbourg à Saint-Germain-des-Près,
mises en saynètes firent surgir, comme si on
y était, Jean Giraudoux ajoutant des plats imaginaires
aux menus des restaurants parisiens, Léon-Paul
Fargue, frétant un taxi pour partir à
la recherche d'une boite aux lettres méritant
qu'il y déposât son courrier, Paul Valéry
proposant une joute verbale pour anoblir l'expression
"oui ! mais...", Pierre Bonnard en son atelier,
Paul Morand en sa voiture, Saint John Perse en son quai
d'Orsay, et Blaise Cendrars dont Jacques Livchine offrit
un époustouflant poème a la russe.
Le public, parmi lequel les fils d'André Beucler,
Serge et Roland, sa petite fille Alexandra Florence Beucler
Wang, venue de Los Angeles, était fervent et nombreux
: il fallut rajouter des sièges en toute hâte.
La nuit tombée, Brigitte Vion-Delphin, (photo)
directrice de la bibliothèque, convia tout le monde
autour d'un pot à la Bibliothèque, où
étaient exposés livres, photos, manuscrits,
travaux d'élèves réunis par Annie
Marandin, sur le thème des amitiés littéraires
de cet écrivain que son terroir redécouvre
avec bonheur.
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