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Philippe
de Fabry
généalogiste éminent,
a consacré aux familles Beucler une étude
considérable, qui a ce jour constitue un fichier de
3.000 noms, saisis sur ordinateur.
Premier
acte
Les auditeurs purent apprendre qu'ils descendaient tous de
deux frères brebisiers wurtembergeois, originaires
de Rutesheim (localité proche de Stuttgart),
venus s'installer en Pays de Montbéliard dans le dernier
quart du XVI° siècle à la demande du prince
de l'époque.
Leurs parents se nommaient Boeglin mais les scribes montbéliardais,
qui ne comprenaient pas bienle wurtembergeois, calligraphièrent
Boekler, puis Beukler. Le k disparut avant 1770, à
l'initiative de pasteurs bilingues formés à
l'Université de Stuttgart, célèbre pour
sa collection de bibles.
Le premier acte connu à ce jour de nos brebisiers est
l'achat notarié, à Bavans, d'un champ, le 21
mai 1586.
A Bart, où il existe encore de nos jours un cimetière
Beucler privé, les premiers registres remontent
à 1680.
Ces deux frères, Alexandre (circa 1550-1615) et Hans
(circa 1560-1627) engendreront à eux deux une bonne
vingtaine d'enfants, en majorité mâles. Ils s'installeront
à Bavans, Bart, Abbévillers puis Bondeval où
ils seront d'abord éleveurs, puis parfois meuniers
et bouchers.
De Hans et de son épouse née Metzguer
naîtront Caspar, qui engendrera entre autres Jean (1624-1683),
qui engendrera entre autres Abraham (1647-1720), qui engendrera
Pierre-Abraham, jumeau d'un Frédéric (1692-1751),
qui épousera Claudine Seigneur, qui... sautez 32 pages
dans le fichier de Philippe de Fabry et vous aboutirez à
Jules, père d'André.
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Serge
et Roland, fils d'André Beucler, avec Nicole Stauffer,
sa petite cousine, devant la fresque évoquant la distillerie
Paul Beucler.
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Second
acte
L'association
Arts et Lettres, présidée par Martine Ginestous
a ensuite convié toute l'assistance à la visite,
au sein de la Bibliothèque de Bart, d'une exposition,
montée par Francine Buchholzer, dédiée
à la grande famille des Beucler,
Pierre Schlatter
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parmi
lesquels le général libérateur de Rome
en 1944, le secrétaire d'État Jean-Jacques qui
souleva une polémique dans les années 70 à
propos de l'Indochine, Paul Beucler dont la distillerie fut
prospère jusqu'en 1950, et qui créa une "liqueur
miracle aux 32 plantes" : la Montbartine, et bien
sûr, André Beucler, auquel était consacrée
la majeure partie des panneaux et vitrines.
On a tout particulièrement remarqué des documents
que les fils de l'écrivain, Serge et Roland ignoraient
eux-mêmes, concernant la commercialisation du film Gueule
d'Amour en 1936, présentés par Bernard
Piernarieja, un enfant du pays, collectionneur passionné.
Après une chaleureuse allocution du Maire Pierre Schlatter,
un pot d'honneur permit aux très nombreux "Beucler"
rassemblés de se congratuler en évoquant leurs
liens de parenté.
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