Exposition à Héricourt

La Médiathèque municipale
François Mitterrand


présentait du 3 au 28 juin 2003


une exposition

André Beucler,
la vie comme un roman

une causerie
le 17 juin à 20h30

André Beucler,
les interférences de sa vie
dans son oeuvre

et un spectacle
le 28 juin à 15 h

"Je suis poète
depuis que je t'aime"

La cité d'Héricourt, qui fut un haut lieu de l'industrie textile, se relève depuis peu de sa traversée d'un long marasme dû à la fermeture de ses nombreux ateliers.
Qui eut cru, il y a peu encore, qu'elle verrait éclore en plein centre une aussi importante médiathèque, gouvernée avec passion par Philippe Andrey, directeur éclectique et exigeant qui sait créer des événements.

Dans le cadre de l'aire urbaine qui commémore en juin 2003 " André Beucler : les parcours d'un écrivain ", Philippe Andrey a choisi de mettre l'accent sur l'homme privé plus que sur l'homme public dans une exposition titrée " la vie comme un roman ".

Cette exposition rend aussi hommage à son épouse " la belle Natacha " à travers une importante collection de photographies où elle est, entre autres, habillée par Rochas, Lanvin ou Hermès.

Ses deux fils, Serge et Roland, et une de ses petites filles, Alexandra-Florence, étaient présents au vernissage de cette exposition, pour remercier toute l'équipe impliquée dans la mise en place de cette évocation de leurs parents.

Jean-Pierre Michel, le Maire d'Héricourt, fit l'éloge de ce parcours biographique en images, mais aussi en objets, éditions dédicacées, lettres et manuscrits.

Patrick Plaisance, animateur de la troupe de théâtre La Cotonnière, ainsi nommée en mémoire de la vocation passée d'Héricourt, entrecoupa avec quelques comédiennes les discours d'usage avec de savoureuses citations prises dans l'œuvre d'André Beucler et mettant en valeur son amour des mots.

Le 17 juin en soirée, au cours d'une réunion intime, les frères Beucler se prêtèrent aux questions de l'assistance sur la vie quotidienne de leur père et Patrick Plaisance lu quelques pages où il se révélait qu'André avait imaginé Natacha avant même de la connaître.

Philippe Andrey et Patrick Plaisance

Jean-Pierre Michel

28 juin - Quinze heures.
Il fait bien 35° devant la Médiathèque, pourtant le gazon est encore vert. A l'ombre bleu des parasols, de jolies baigneuses somnolent.
Maître nageur sur son siège haut perché attend patiemment leur ramage.

Le public massé sur le parvis, à l'air de jouer la comédie des badauds assoiffés qui se rincent l'œil à défaut du gosier.

Mais voilà que les naïades s'animent et, à défaut d'ambre, s'enduisent de poésie et jouent à qui mieux mieux, au lancer de mots. Elles parsèment l'air de phrases amoureuses, puisées comme par hasard aux sources des œuvres d'André Beucler.

Soudain voilà qu'elles se lèvent en chœur, se rhabillent avec coquetterie et viennent chercher quelques cavaliers qu'elles conduisent par le bras, entraînant l'assistance au sein de la Médiathèque où son directeur, Philippe Andrey, accueille le public avec le sourire.

Car il s'agit bien d'un spectacle " dehors-dedans ", concocté par Patrick Plaisance, qui tient du récital poétique, de la comédia del arte, du mime et des tableaux vivants, saupoudré d'astuces scéniques qui permettent une adaptation à la configuration de lieux imprévus où l'on n'avait jamais vu ni entendu ça : Je suis poète depuis que je t'aime !

Nous voici maintenant assis à la bonne franquette dans un salon de lecture d'habitude soigneusement silencieux. Nos baigneuses ont encore modifié leurs toilettes et profitent d'un énorme pilier cylindrique en béton pour en faire tour à tour le tour, en nuançant d'une seule haleine des textes de Beucler, plus longs ceux-là, tirés pour l'essentiel d'un Nouvel Amour et de la Fiancée rebelle.

Deux jeunes pianistes se relayent pour ponctuer ce mini récital d'arpèges décrochés de quelques pièces de Claude Debussy.

Le public est resté plus d'une heure sous le charme du magicien Patrick Plaisance, de la fée Béatrice Plaisance et de leurs complices Anaïs Gille, Annie Joly, Clémence Lasme, Maïté Laurent, Alice Lazare, Hélène Schaffner, Sophie Sun, Gilles Moine, de la troupe de la Cotonnière.

S'il vous plaît, conservez cette fête à votre répertoire. On aimerait tant vous réécouter donner chair au verbe de Beucler.


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